Question :
La monnaie est-elle à l’origine de l’effondrement en cours ?
Réponse :
La monnaie étant un outil permettant d’acquérir l’énergie des autres, il devient vite clair que la stratégie optimale pour « les autres » est l’adoption des mêmes méthodes prédatrices que les créateurs de l’outil.
En effet, le créateur de monnaie obtient immédiatement le moyen d’acquérir sans effort tout ce qui est produit par autrui, sans avoir eu besoin de produire lui-même. Par mimétisme, toutes les victimes du prédateur initial, qui ont obtenu de nouvelles unités monétaires en lui donnant leur production, ont tout intérêt à opérer la même prédation en aval sur leurs semblables. Ainsi, qui est prêt à vendre son énergie contre des unités de compte vivra, et inversement, qui n’est pas prêt ne vivra pas. Le comportement initial devient contagieux.
Il s’établit ainsi un système collectif qui repose sur la stratégie de survie des prédateurs, optimale pour eux, et ce comportement s’étend par contagion à l’ensemble du groupe.
Récupérer en aval ce que l’on a perdu en amont devient obligatoire pour vivre. Personne n’est limité par ses propres capacités de production et tout le monde dispose d’un panel de proies à exploiter en aval : le système entier se déséquilibre. Prélever plus que le nécessaire devient la stratégie optimale, puisqu’elle permet de réduire à tous les niveaux la crainte de manquer due elle-même à la prédation initiale.
Ce comportement se généralise, et entraîne structurellement un déséquilibre dynamique, une boucle de rétroaction positive contagieuse, qui ne peut se perpétuer qu’en croissant indéfiniment, jusqu’à atteindre l’ensemble des humains, des ressources, des territoires et du monde.
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